Texte 14 : Musset, Les caprices de Marianne (1833)


Remerciements à Clotilde





Introduction :

·      Apres ses premiers échecs, Musset écrit pièces « Spectacles dans un Fauteuil » 
·      Il écrit des comédies romantiques, comme en 1833 Caprices de Marianne : œuvre plus emblématique du romantisme de Musset (Spleen + comique/ sérieux+ jeux)
·      Intrigue : Marianne mariée à vieux juge Claudio, aime de Coelio qui choisit comme entremetteur Octave, jeune libertin. Coelio finit par en mourir, Octave refuse amour de Marianne.
·      Pièce intemporelle, assez proche du 19e siècle

Remarques : texte se partage en deux : 1- partie sans Marianne 2-Partie avec Marianne (+ importante)

Problématique globale : En quoi cette scène présente-elle une vision amère et désenchantée de l’amour ?

I- Une situation qui n’est pas digne d’un amour naturel

A/ Coelio, un homme qui souffre

-Idée de mort : « tu abandonnes la partie » (l.5) ; « Pale comme la neige » (l.7) ; « me donner la mort » (l.10) : disparition programmée du personnage + disparition physique puisqu’il sort de scène
-Personnage romantique + lyrique : paroxysme : extrêmes : vie/mort + ponctuation expressive, autour des thématiques de l’amour : « ma vie est dans ses yeux » (l.10-11) : hyperbole/métaphore

-importance pronoms possessifs : « me donner/ ma vie »  lyrisme du personnage qui est en position d’objet pas sujet : vie dépend des décisions de Marianne + Action d’Octave.
-Pathétismeà décalage par rapport aux attentes de Marianne.
-une mort annoncée : « vêpres » (l.13) : sombre/jour tombe/anticipation mort

B/ Qui doit faire appel a un interprète (qui met en avant sa loyauté)

- comparaison « comme un homme qui tient la banque d’un pharaon…la veine contre lui » (l.1) : responsable assez désespéré par la situation

-fait passer les besoins de Coelio avant les siens avec superlatif «  meilleur » + répétition « autre/autrui »

à Cela va provoquer un duel verbal entre Marianne et Octave

II- Octave

A/ Octave : Rôle actif de mauvais entremetteur

-       Prend parole le premier
-       Manipule Marianne : met en place les conséquences d’abord (l.15-16) : infidélité de Coelio + on assiste a une pause théâtrale «  -  «  (l.15)
-       Manipulation joue sur possession : Coelio est placé en tant que CDN « le cœur de Coelio » (l.15) : cœur de Coelio ne lui appartient plus
-       « ce n’est plus » (l.16) : souligne inconstance de Coelio

B/ Qui part dans la séduction

-       Adjectifs mélioratifs : « Belle » (l.15) ; « sérénades » (l.16) : langage de la galanterie, mise en valeur de la jeune femme
-       Opposition des deux femmes « Vous » (l.15) et « une autre » (l.16) met en valeur Marianne : Mime désunion des deux amants

C/ Qui perd la main petit à petit

-       Répliques qui deviennent de plus en plus courtes
-       Questionnement : « En vérité ? » (l.20)
-       Et qui essaye de se ressaisir tant qu’il peut 
-       Parle de lui à la troisième personne : «la sage nourrice… »(l.30) 
-       Attaque Marianne sur même plan mis en place par Marianne : parle du lait de l’indifférence et il reprend son coté charmeur, séduction : « lèvres une goutte » (l.32)

III- Marianne

A/ Marianne surjoue héroïne blessée

-       Exclamative + emphatique : désespoir exagéré (l.17-19)
-       Hyperboles : « grand malheur »
-       => surjoue héroïne blessée : pas dupe des paroles d’Octave qui perverse les codes de galanteries employés par Octave 

B/ Se moque
-        « un amour comme celui-là »  comparaison IRONIE : renvoi à l’amour infidèle, inconstance avouée de Coelio. + usage tragique « grand malheur » qui est à prendre à contre-sens.
-       + assonance en a (souligne ironie) + allitération en m + r  (l.17-19)

B/ Marianne se révolte

-       Elle comprend son rôle d’objet : « je lui appartenais » (l.22)
-       Enumération : « ce soir ou demain matin, dimanche au plus tard » (l.21) : il n’y aurait besoin que de paroles pour prouver un amour
-       Tournures de l’obligation : « il faut croire » (l.23) + « il lui fallait » (l.24) : met en cause démarche des 2 personnages
-       Interpellation, accuse  «  et vous »

IV- Cela offre au lecteur une vision amère/désenchantée de l’amour

A/ Coelio, celui qui aime, le plus important, disparaît petit a petit

-Dans propos de Marianne, Coelio n’apparaît que sous forme de CO : « je lui appartenais » (l.22)
-Coelio disparaît sous traits d’autres personnages : « ambassadeur » (l.22) + « interprète » (l.24)
-Veut rester dominant : « Nous » (l.26) intègre Coelio : 2 contre 1, fin de la galanterie

B/ Mauvaise vision de l’amour

-champ lexical de l’argent : « banque » « argent » « ruine » (l.1-4) : mercantilisme + cynisme de l’amour tel le perçoit Octave
-« banque d’un pharaon » (l.1) : Marianne est l’objet d’une mise
-langage incompréhensible : comparaison « comme du chinois ou de l’arabe »
-Indifférence est source de problèmes avec comparaison « comme les roses du Bengale, Marianne, sans épine et sans parfum » (l.34-35) Isolement de « marianne » entre les virgulesà durcit l’insulte

C/ Critique de la démarche des deux hommes

-       Critique démarche des deux hommes : relie l’amour a un amour enfantin « petit enfant à la mamelle » (l.27-28)  atténuation avec négation « n’était qu’un » (l.27) à moins de puissance à Coelio + Accuse Octave (l.28)« et vous » interpellation, qui est comparé a une « Sage nourrice » (l.27) nourrit la passion, qui manipule Coelio et le « laisse tomber » (l.29) + dépendance Coelio vis a vis Octave : Complément d’objet « le menant » (l.28) + « l’aurez laissé » (l.29) : passivité/mort
-       Personnification de la passion : « Qu’elle ne pouvait s’expliquer toute seule » (l.24-25) : impuissance, critique démarque des 2 hommes à travers négation

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