Remerciements à Clotilde
Introduction :
·
Apres ses premiers échecs, Musset
écrit pièces « Spectacles dans un Fauteuil »
·
Il écrit des comédies romantiques,
comme en 1833 Caprices de Marianne : œuvre plus emblématique du romantisme
de Musset (Spleen + comique/ sérieux+ jeux)
·
Intrigue : Marianne mariée à
vieux juge Claudio, aime de Coelio qui choisit comme entremetteur Octave, jeune
libertin. Coelio finit par en mourir, Octave refuse amour de Marianne.
·
Pièce intemporelle, assez proche
du 19e siècle
Remarques : texte se partage en
deux : 1- partie sans Marianne 2-Partie avec Marianne (+ importante)
Problématique globale : En quoi cette scène présente-elle une vision amère et désenchantée de
l’amour ?
I- Une
situation qui n’est pas digne d’un amour naturel
A/ Coelio, un homme qui souffre
-Idée de mort : « tu abandonnes la
partie » (l.5) ; « Pale comme la neige » (l.7) ;
« me donner la mort » (l.10) : disparition programmée du
personnage + disparition physique puisqu’il sort de scène
-Personnage romantique + lyrique : paroxysme : extrêmes :
vie/mort + ponctuation expressive, autour des thématiques de l’amour :
« ma vie est dans ses yeux » (l.10-11) : hyperbole/métaphore
-importance pronoms possessifs :
« me donner/ ma vie » lyrisme
du personnage qui est en position d’objet pas sujet : vie dépend des
décisions de Marianne + Action d’Octave.
-Pathétismeà décalage
par rapport aux attentes de Marianne.
-une mort annoncée : « vêpres »
(l.13) : sombre/jour tombe/anticipation mort
B/ Qui doit faire appel a un interprète
(qui met en avant sa loyauté)
- comparaison « comme un homme qui tient la banque d’un pharaon…la veine
contre lui » (l.1) : responsable assez désespéré par la situation
-fait passer les besoins de Coelio avant les
siens avec superlatif « meilleur » + répétition
« autre/autrui »
à Cela va
provoquer un duel verbal entre Marianne et Octave
II- Octave
A/ Octave : Rôle actif de
mauvais entremetteur
-
Prend parole le premier
-
Manipule Marianne : met en
place les conséquences d’abord (l.15-16) : infidélité de Coelio + on
assiste a une pause théâtrale « -
« (l.15)
-
Manipulation joue sur
possession : Coelio est placé en tant que CDN « le cœur de
Coelio » (l.15) : cœur de Coelio ne lui appartient plus
-
« ce n’est plus »
(l.16) : souligne inconstance de Coelio
B/ Qui part dans la séduction
-
Adjectifs mélioratifs :
« Belle » (l.15) ; « sérénades » (l.16) : langage
de la galanterie, mise en valeur de la jeune femme
-
Opposition des deux femmes
« Vous » (l.15) et « une autre » (l.16) met en valeur
Marianne : Mime désunion des deux amants
C/ Qui perd la main petit à petit
-
Répliques qui deviennent de plus en plus courtes
-
Questionnement : « En vérité ? » (l.20)
-
Et qui essaye de se ressaisir tant qu’il peut
-
Parle de lui à la troisième personne : «la sage
nourrice… »(l.30)
-
Attaque Marianne sur même plan mis en place par Marianne : parle du
lait de l’indifférence et il reprend son coté charmeur, séduction :
« lèvres une goutte » (l.32)
III-
Marianne
A/ Marianne surjoue héroïne blessée
-
Exclamative + emphatique :
désespoir exagéré (l.17-19)
-
Hyperboles : « grand
malheur »
-
=> surjoue héroïne
blessée : pas dupe des paroles d’Octave qui perverse les codes de
galanteries employés par Octave
B/ Se moque
-
« un amour comme
celui-là » comparaison
IRONIE : renvoi à l’amour infidèle, inconstance avouée de Coelio. + usage
tragique « grand malheur » qui est à prendre à contre-sens.
-
+ assonance en a (souligne ironie)
+ allitération en m + r (l.17-19)
B/ Marianne se révolte
-
Elle comprend son rôle
d’objet : « je lui appartenais » (l.22)
-
Enumération : « ce soir
ou demain matin, dimanche au plus tard » (l.21) : il n’y aurait
besoin que de paroles pour prouver un amour
-
Tournures de l’obligation :
« il faut croire » (l.23) + « il lui fallait »
(l.24) : met en cause démarche des 2 personnages
-
Interpellation, accuse
« et vous »
IV- Cela
offre au lecteur une vision amère/désenchantée de l’amour
A/ Coelio, celui qui aime, le plus
important, disparaît petit a petit
-Dans propos de Marianne, Coelio n’apparaît
que sous forme de CO : « je lui appartenais » (l.22)
-Coelio disparaît sous traits d’autres
personnages : « ambassadeur » (l.22) + « interprète »
(l.24)
-Veut rester dominant :
« Nous » (l.26) intègre Coelio : 2 contre 1, fin de la
galanterie
B/ Mauvaise vision de l’amour
-champ lexical de l’argent :
« banque » « argent » « ruine » (l.1-4) :
mercantilisme + cynisme de l’amour tel le perçoit Octave
-« banque d’un pharaon »
(l.1) : Marianne est l’objet d’une mise
-langage incompréhensible : comparaison
« comme du chinois ou de l’arabe »
-Indifférence est source de problèmes avec
comparaison « comme les roses du Bengale, Marianne, sans épine et sans
parfum » (l.34-35) Isolement de « marianne » entre les virgulesà durcit
l’insulte
C/ Critique de la démarche des deux
hommes
-
Critique démarche des deux
hommes : relie l’amour a un amour enfantin « petit enfant à la
mamelle » (l.27-28) atténuation
avec négation « n’était qu’un » (l.27) à moins de
puissance à Coelio + Accuse Octave (l.28)« et vous » interpellation,
qui est comparé a une « Sage nourrice » (l.27) nourrit la passion,
qui manipule Coelio et le « laisse tomber » (l.29) + dépendance
Coelio vis a vis Octave : Complément d’objet « le menant » (l.28) + « l’aurez laissé » (l.29) : passivité/mort
-
Personnification de la
passion : « Qu’elle ne pouvait s’expliquer toute seule »
(l.24-25) : impuissance, critique démarque des 2 hommes à travers négation
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