Texte 16 : Montesquieu, Les Lettres Persanes (1721)


Remerciements à Alexis et Clotilde














Introduction

-Montesquieu: auteur du 18e siècle. Lettres Persanes : oeuvre épistolaire.
-Echange de lettresà suspense
-Les Lettres Persanes : dure environ 8 ans, intrigue simple : Usbek et Rica décident de voyager, arrivent en France, et communiquent leurs impressions. Montesquieu utilise regard de l’étranger pour critiquer société/institution française.
-Ici, intégrale de la 30e lettre où Rica raconte expérience qui l’a mené au sein de la société française, connue pour sa curiosité
-Problématique : Comment le regard de l’Autre est il mis en scène ?

I- Un Persan Ethnologue qui porte un regard analytique afin de mieux comprendre le regard de l’Européen
A/ Un passage argumentatif structuré
-1er paragraphe : Présentation de réaction des Français face a l’étranger, travail sur « être et paraître »
-« Les habitants de Paris sont d’une curiosité qui va jusqu’à l’extravagance » (l.1) Présent de vérité générale (expose sa these) qui va être démontré par deux situations (Rica a Paris en Persan + habillement à l’Européenne)

B/ Un personnage ethnologue qui joue sur la précision et sur la réflexion expérimentale
-construction/démonstration : utilisation de liens logiques qui connectent idees, qui mettent en valeur raisonnement : « si » / « lorsque » / conjonctions de coordinations « quoique » / coordination « car » , « mais »  + « enfin »
à organisé, va venir démontrer.
-Précision « au plus juste » (l.15), « réellement » , « connaître » (l.14) , « cet essai » (l.14) à domaine de l’expérience

II- Le regard Européen qui s’enchante/ se réjouit auprès de ce qu’il y a de diffèrent/ theatralisation du regard exageré

A/ Des observateurs qui se multiplient
-Hyperboles à démultiplication d’un personnage « mille couleurs » (l.4) ; « cent lorgnettes » (l.5) ; « multiplié » (l.8) : Cela montre que les regards se multiplient.
-Phrases longues qui illustre l’ajout de regards.
-Cela est explique par l’horizon restreint :  -« des gens qui n’étaient presque jamais sortis de leur chambre » (l.6-7) : horizon des parisiens retreint, qui s’oppose a leur réaction .
Exagération/hyperbole, déconsidération de la curiosité des Parisiens.

=> Aspect intensif du regard/exagéré

B/ L’Etranger qui se sent mis en valeur
- effet de dramatisation : hyperboles qui montrent intensité du récit (adverbes intensifs : « n’a tant été vu » (l.6) , « tant » (l.9 » ; « Tant d’honneurs » (l.10) ; « si curieux et si rare » (l.10-11)
à permettent au narrateur de mettre en évidence ce qui a été vu
-« portraits partout…toutes les boutiques…cheminées » (l.8-9) montre qu’il envahit même l’espace public de la population

C/ Une société bouleversée
-Exclamations « Chose admirable ! » + « Chose bien extraordinaire » souligne dépassement de la réalité qui n’est pas avérée car on parle d’un homme. Exclamation, ironie
-« je dusse troubler le repos d’une grande ville », mis en ampleur avec l’adj qual. « Grande ».


III- Le regard de l’Européen qui ignore le semblable

A/ Le regard de l’Européen qui disparaît
-L’homme se camoufle : « libre de tous les ornements étrangers » (l.14-15)
-Disparition du champ lexical de la vue qui s’oppose a l’omniprésence de la vue dans le premier paragraphe.
-« perdre en un instant l’attention et l’estime publique » (l.16) : « en un instant » accentue la rapidité du changement, l’efficacité de l’expérience
-Idée de temps qui accentue propos : « je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu’on m’eut regardé » (l.17) avec préposition « sans » qui marque la limite du regard/la diminution

B/ Qui plonge le Persan dans l’obscurité
-Opposition entre quand il semble etre « envoyé du ciel » et qu’ensuite il « entrai tout a coup dans un neant affreux », renforcé par l’adverbe « tout a coup » + pourrait symboliser Paradis/Enfer
à depend du regard porté sur lui

C/ Cela permet a Rica de critiquer la société, dont l’horizon est restreint, qui regarde sans réflexion
-« des gens qui n’étaient presque jamais sortis de leur chambre » (l.6-7) : horizon des parisiens retreint. Exagération/hyperbole, déconsidération de la curiosité des Parisiens.
-Un regard qui n’aboutit a aucune réflexion : Opposition « Il faut avouer qu’il a l’air bien persan » vs. « Ah ! ah ! Monsieur est Persan ? C’est une chose bien extraordinaire… » (l.19-10)
-Des personnes qui regardent tous dans le meme sens, absence d’individualisme : « bourdonnement »
à
abeille + « tous » etc.
=> regard superficiel

No comments:

Post a Comment