Texte 5 : Camus, L'Etranger (1942)


Remerciements à Baptiste, Clotilde et Thomas




Introduction :

Auteur : Naissance en 1913 en Algérie. (Père ouvrier, mère illettrée) S’installe a Alger ou il fait ses études, vit de petits emplois et écrit qqes articles sur les injustices de la colonisation. Des 1938 : il commence sa carrière d’écrivain, il commence a écrire sa première œuvre : la pièce Caligula. Puis en 1940 : Finit l’Etranger après deux ans de travail.  Il continue sa carrière d’écrivain soit dans des journaux, ou des œuvres philosophiques. 1957 : Prix Nobel de littérature.  Meurt d’un accident de voiture en 1960.
Œuvre :  Finit en 1940 (avant-guerre) Mais ce n’est pas forcement un roman d’actualité. On a même du mal a savoir si c’est vraiment considéré comme un roman, souvent appelé « récit » du a la première personne. Reste ambigu car a les caractéristiques du roman…  Publié pour la première fois en 1942.
Mise en contexte :
Vie en Algérie, début du roman : c’est une incipit « in medias res » : directement plongé dedans.
Problématique :
EN QUOI CAMUS, DANS CETTE INCIPIT, FORCE-T-IL LE LECTEUR À MODIFIER SES HABITUDES DE LECTURE ?

Développement :

I-Un narrateur qui sort de l’ordinaire

·      Un auteur étranger/indifférent
àLors de l’évocation de la mort de la mère, aucune modalisation sur les sentiments. Phrases courtes/lapidaires.
àTitre + étranger vis a vis de lui même et vis a vis des autres et laisse le lecteur sur sa fin : négation (2eme pgh) avec modalisations tel que « sans doute » : extérieur aux sentiments de son patron.
à Indifférence accentuée par le contraste avec ses amis : « ils avaient tous beaucoup de peine pour moi » (l.28) accentué par adj intensif. Alors que lui est juste « un peu étourdi »
·      Un auteur enfantin avec domination de l’incertitude
àINCERTITUDE : « Ou peut-être hier je ne sais pas » (l.1-2) : lapidaire/elliptique : modalisation de l’incertitude/impuissance/ignorance. Echec a préciser la date : négation, ne maitrise pas les évènements de sa vie, flou narratif. + REPETITION : « C’était peut-être hier » : cycle qui ne s’explique pas
àENFANTIN : « Maman » + « un peu.. comme si » (l.21-22) : psychologie enfantine, refus de la mort.  Lorsqu’il s’endort près du militaire, père ? adopte caractéristiques d’un père « ou vas-tu ? » + aspect paternaliste du directeur « mon cher enfant » (l.63)
·      N’est pas à l’aise socialement + parfois dominé.
à Dominé par la nature, condamne a l’endormissement, comme si condamne pour l’absence de ses sentiments : « aux cahots…du ciel » (l.38-40) : rythme ternaire/ mots + longs, gradation, accumulation : suffocation du personnage, provoque endormissement
àRépond de façon confuse au militaire
à Le directeur le domine, le met en état de soumission « mon cher enfant » + « il m’a interrompu » (l.61-62) En position de CO, soumission, adj intensif « si longtemps » mal a l’aise, pas l’habitude, pris au piege.
Impuissance avec negation « je ne savais trop » « vous n’avez pas » …

II- Une situation glauque

·      Mort de la mère : une mort qui ne semble rien bouleverser
à(l.1) « Aujourd’hui maman est morte » : passe simple, phrase déclarativeà « mort » fil conducteur de tt le roman, peu d’indication des sentiments, absence de modalisation.
àApparaît a travers le télégramme : «  Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingues. » (l.3-4) : sonorités dures, allitération en «m », rythme ternaireà absence de sentiments, vision d’une mort vue par la société qui reste froide
à Idée de la mort se répète l.34-35 : « il a perdu son oncle, il y a quelques mois » sans sentiments, se termine par cc temps, comme si ca terminait la boucle, cycle.
·      L’esprit pratique qui envahit la raison humaine
à5eme paragraphe : détails pratiques. Ne peut pas expliquer la mort, mais explique comment il y va : « j’ai fait le voyage a pied » (l.47)on se raccroche a des détails réels.
à6eme Paragraphe : « tickets » , « autobus » : aspects pratiques qui justifient ses actions.
·      Une vie fondée sur l’habitude (mécanisation de ses activités etc.)
àFutur « je prendrai, pourrai, rentrerai » : anticipation du voyage, contribue a l’habitude évoquée par Meursault. Tous les détails : décomposé tout ce qu’il doit faire, mécanisation : énumération d’actions (l.8-11)
à« et » (l.9) : conjonction de coordinations : mécanisation de ces activités, comme s’il met cela au même pied d’égalité que la mort de la mère, mort de la mère submergée
à « j’ai pris l’autobus a 2h » (l.26) répétition du pgh 2 : habitude/fait ce qu’il anticipe
à « j’ai pris » « j’ai mange »…actions simultanées :

III-Les fonctions de l’incipit que nous ne retrouvons presque pas
·      Une chronologie floue
à Adverbes déictiques : « Aujourd’hui », « Hier »… Enonce ancrée dans l’énonciation mais qui reste floue. On ne sait pas par rapport a quelle date.  On sait que c’est à une époque récente « autobus » mais aucun détails supplémentaire.
àOn sait qu’on est en semaine, car doit demander un jour de congé, mais rien de plus précis..
à Troisième paragraphe (j’ai pris, j’ai mangé) : actions pas hiérarchisées dans le temps, absence d’adverbe de temps : flou.
àTellement flou que le personnage semble s’y perdre : « chemin a pied » contraste avec « j’ai voulu voir..tout de suite » (l.47-48) : incohérence du personnage, semble prendre son temps
·      Un cadre spatial qui ressemble plus a un guide touristique
(l.7) : cc lieu. Article définis « l’ » dans « l’asile » est objectif, phrase comme dans un guide touristique.
Pose un cadre spatial, première mension d’Algérie : avec « chaleur » « réverbération » soleil.
Chiffres précis « 80 km »
·      Un narrateur qui, même s’il est personnage, semble se détacher, regard objectifàaucun pacte de lecture
à Peu d’information sur l’auteur : On sait qu’il est adulte grâce a « jour de congé a mon patron » : personnage travaille/adulte. On sait qu’il s’appelle Meursault qu’à partir discours du directeur « Mme. Meursault » (l.58)
àDétachement du narrateur : « l’asile… » (l.7) article indéfinis.
àUn narrateur laconique « on a qu’une mère » absence de details dans ses phrases.









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